Mai 68

        Un mouvement de contestation politique, sociale et culturelle éclate en France au mois de mai 1968. Ces évènements qui seront d'abord qualifiés de crise, de révolte, de grève, voire de révolution, sont révélateur d'un malaise profond de la société à cette époque et ont d'importantes conséquences, bouleversant la vie, en endommageant un régime politique déjà en reflux. Mai 68 a comporté 3 grandes phases:

 

La révolte étudiante

        Dans les années 60, de nombreux facteurs laissent penser qu'une grave crise peut survenir à tout moment. En effet, de nouvelles idées se répandent auprès des étudiants et des lycéens comme les idéaux maoïstes (de la révolution culturelles chinoise), l'impact du Che Guevara, mais aussi de nouveaux styles de vie comme la culture Hippie qui arrive des états unis. De plus, les tensions se multiplient dans les établissements scolaires. La première phase éclate au sein des universités  où les effectifs sont beaucoup trop élevés pour des moyens matériels insuffisants. Daniel COHN-BENDIT, étudiant en sociologie et militant anarchiste révolutionnaire est l'instigateur du mouvement du 22 mars à la faculté de Nanterre. Ce début d'agitation instaure un climat révolutionnaire. Les étudiant sortent dans la rue, crient des slogans, manifestent. (Ci-dessous quelques slogans utilisés pendant mai 68)

·      Il est interdit d'interdire

·      Dessous les pavés, c'est la plage

·      Soyez réalistes, demandez l'impossible !

·      Désirer la réalité, c'est bien ! Réaliser ses désirs, c'est mieux !

·      La chienlit, c'est lui ! L'anarchie, c'est je !

·      Les murs ont des oreilles. Vos oreilles ont des murs

·      Mettez un flic sous votre moteur !

·      Ici, on spontané

·      Le rêve est réalité

·      L'imagination prend le pouvoir

·      Plus jamais Claudel

·      Ne vous emmerdez plus ! Emmerdez les autres !

·      Le mandarin est en vous

·      J'ai quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi

·      Ouvrons les portes des asiles, des prisons et autres facultés

·      Nous sommes des rats (peut-être) et nous mordons les enragés

·      Une révolution qui demande que l'on se sacrifie pour elle est une révolution à papa

·      Laissons la peur des rouges aux bêtes à cornes

·      Il n'y aura plus désormais que deux catégories d'hommes : les veaux et les révolutionnaires. En cas de mariage, ça fera des réveaulutionaires

·      Les armes de la crique passent la critique des armes

·      J'emmerde la société et elle me le rend bien

·      Ne prenez plus l'ascenseur ! Prenez le pouvoir !

·      Le respect se perd, n'allez pas le chercher !

·      Le pouvoir est au bout du fusil (Est-ce que le fusil est au bout du pouvoir ?)

·      L'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste sera pendu avec les tripes du dernier gauchiste

 

        Des affichent, des graffitis revendicatifs (comme ci-dessous) fascinent une partie de l'opinion un peu lasse de la rigueur morale que représente le gaullisme au pouvoir.

 

                

 

        Face à cet engouement des étudiants, le gouvernement est pris au dépourvu. La population parisienne se range peu a peu auprès des étudiants.

 

La grève générale

        Les syndicats rentrent alors dans la partie et organisent avec les étudiants la journée du 13 mai 1968 : une grande manifestation contre la répression policière suivie d'une grève générale. Durant plus de 5 heures, 200 000 ouvriers, étudiants, dirigeants syndicaux et politiques (François MITTERAND, Guy MOLLET, Pierre MENDES FRANCE) défilent à travers les rue de Paris. Le 14 mai, les grèves avec occupation d'usines s'étendent en province et paralysent la vie économique du pays. La France compte 9 millions de grévistes. Malgré sont ampleur le mouvement est dépourvu d'unité. Le 24 mai, le général De Gaulle annonce un référendum sur la rénovation universitaire, sociale, et économique. Il menace de se retirer au cas ou le non l'emporterait, mais cette menace ne provoque aucune mobilisation de soutien. De nouvelles manifestations ont lieu à Lyon et à Paris. Le gouvernement tente d'apaiser les syndicats et le patronat en entreprenant des négociations salariales qui sont signées le 27 mai (les Accords de Grenelle) mais mal accueillis par les militants de base qui organisent une autre manifestation le soir même.

 

La crise politique

        La dernière phase, politique celle-ci, dure du 27 mai au 30 juin. Le 29 mai, De Gaulle se retire et gagne l'Allemagne. Ce départ créé dans l'opinion une crainte soudaine du vide. Le 30 mai, De Gaulle annonce la dissolution de l'assemblée nationale et lance un appelle à l'action française pour soutenir le régime mandaté par le peuple. Une heure et demie plus tard 500 000 personne répondent à son appel en défilant sur les Champs-Élysées.

        Peu à peu les grèves et les désordres s'effilochent. Les élections du 30 juin sont un triomphe pour la majorité.

 

        A la fin de l'année 68, bien que la crise soit finie, la France a changé. Elle n'est plus la même qu'avant. Les jeunes se sont rebellé et ont acquis la liberté qu'ils rêvaient d'avoir.

 

"Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi."

slogan de mai 68

 

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